"Jeunesse Perdue"
Ils ont grandi entre les machines et la rouille, leurs souvenirs imprimés dans les murs écaillés. L’usine est vide, mais leurs rires résonnent encore dans l’écho du passé.
Ils ont grandi entre les machines et la rouille, leurs souvenirs imprimés dans les murs écaillés. L’usine est vide, mais leurs rires résonnent encore dans l’écho du passé.
Liés par le béton, les câbles et la poussière, les lieux industriels créent une intimité étrange entre l’homme et la matière. Une complicité muette, née de l’abandon.
Une porte de métal se dresse, grinçante et close, comme si elle gardait jalousement les secrets d’un monde d’acier englouti par le silence.
Des empreintes de pas dans la poussière, des casques oubliés, des papiers épars : autant de traces de vies effacées, comme si le lieu attendait encore leur retour.
Le béton se fissure, les murs s’effritent, les poutres cèdent lentement. L’usure du temps sculpte une beauté brute, où chaque ruine raconte la chute d’un monde ouvrier.
Les hommes sont partis, les machines se sont tues. Il ne reste que le vide et le vent, errant dans les couloirs comme un souvenir en exil.